chapitre L’Ile du livre
Il sera temps après de parler de ce dont parle le livre : que penses-tu de Calypso, de la douleur, d’une déesse, d’un printemps éternel ? Montre-moi ce qui te fait dire ce que tu dis.
Le livre, c’est la fuite bloquée. On ne sait pas quelle route tracera l’élève. Mais on sait d’où il ne sortira pas – de l’exercice de sa liberté. On sait aussi que le maître n’aura pas le droit de se tenir ailleurs, seulement à la porte. L’élève doit tout voir par lui-même, comparer sans cesse et toujours répondre à la triple question : que vois-tu ? qu’en penses-tu ? qu’en fais-tu ? Et ainsi à l’infini.
Il sera temps après de parler de ce dont parle le livre : que penses-tu de Calypso, de la douleur, d’une déesse, d’un printemps éternel ? Montre-moi ce qui te fait dire ce que tu dis.
Le livre, c’est la fuite bloquée. On ne sait pas quelle route tracera l’élève. Mais on sait d’où il ne sortira pas – de l’exercice de sa liberté. On sait aussi que le maître n’aura pas le droit de se tenir ailleurs, seulement à la porte. L’élève doit tout voir par lui-même, comparer sans cesse et toujours répondre à la triple question : que vois-tu ? qu’en penses-tu ? qu’en fais-tu ? Et ainsi à l’infini.
Jacques Rancière
Le maître ignorant, extrait,
© Librairie Arthème Fayard, 1987
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire